jeudi 16 février 2012

Entretien Nørdix: kuš! (éditeur letton)

Avant de se voir décerner le Prix de la Bande Dessinée alternative au 39ième Festival d’Angoulême pour sa revue š! #09 : Female Secrets, la maison d’édition lettone kuš! aurait tout aussi bien pu rajouter un point d’interrogation à son nom. Au travers de cet entretien avec David Schilter et Sanita Muižniece, nous découvrirons le travail de pionniers mené par les éditeurs de cette série d’ouvrages collectifs de haute tenue lancée en 2007 dans un pays où la Bande Dessinée était alors inexistante.
Couvertures de diverses revues š!.
Nicolas Verstappen : Dans la présentation de votre maison d’édition, vous signalez que « l’objectif de k! est de développer la bande dessinée dans un pays où ce médium est pratiquement inexistant et de promouvoir les auteurs lettons à l’étranger. » Cette double démarche est-elle à l’origine de la création des deux types de revues que vous éditez ? Les revues š!, publiées en anglais, semblent destinées à une audience internationale tandis que les revues kuš!, principalement en letton, s’adresseraient à un lectorat local qui ne parlerait pas anglais ?

Kuš! : C’est un peu plus complexe… Nous avons démarré en 2007 avec la revue kuš! qui fut d’abord distribuée gratuitement. Suite à un manque de publicités pour assurer la gratuité, nous avons décidé de la vendre en kiosque après deux numéros. Du troisième au sixième volume, les revues kuš! furent donc vendues en letton en Lettonie. Jugeant notre collaboration trop peu rentable, l’unique distributeur en kiosque du pays décida alors d’interrompre notre collaboration. Notre projet sombra à l’été 2009. A l’automne de la même année, nous avons miraculeusement obtenu de l’argent et nous avons donc lancé la revue š! au format plus petit et en anglais. Le choix de la langue anglaise visait à être distribué au-delà des frontières lettones mais également à gagner du temps car nous ne devions plus traduire ni lettrer les participations étrangères. Les auteurs lettons sont évidemment toujours les bienvenus dans cette formule. Nous conservons leurs récits en letton et nous ajoutons simplement des sous-titres. Depuis 2009, nous travaillons donc presque exclusivement en anglais et cela nous a offert de nombreuses opportunités.
NV : Quelle fut l’impulsion qui vous donna l’envie de lancer une structure éditoriale dans un pays où la bande dessinée est pratiquement inexistante ?
K : kuš! a été lancé par un immigrant suisse en Lettonie. Il a grandi à Lucerne et allait régulièrement au Festival de Bande Dessinée Fumetto qui est organisé dans cette ville. Lorsqu’il s’est installé en Lettonie en 2006, il s’est aperçu de l’absence totale de bandes dessinées dans ce pays et a souhaité changer cela. Il faut savoir qu’il n’y a en effet aucune bande dessinée en Lettonie. Personne n’en publie. Il n’y a pas la moindre traduction de romans graphiques célèbres. Pour être exact, il y a cependant eu trois bandes dessinées lettones à la fin des années ‘80. Il s’agissait de récits pour enfants ayant pour sujet les contes populaires. Ils étaient tirés à 150.000 exemplaires. Au début des années ’90, une modeste anthologie de bande dessinée lettone baptisée Klips fut publiée à l’attention des jeunes. Depuis, seuls deux tomes des aventures de Tintin et d’Astérix furent traduits en letton. Et ce ne fut pas un franc succès… Il existe également une publication mensuelle de Mickey Mouse pour les enfants. D’autre part, une trentaine de magazines de caricatures ont été édités depuis les années ‘30. Ils étaient assez populaires mais le dernier de ces magazines a mis la clef sous la porte en 2011. A ce jour, nous sommes donc l’unique éditeur de bandes dessinées de Lettonie et il ne semble pas que cette situation change sous peu, notre marché étant des plus réduits.
NV : Après une occupation soviétique de près de 50 ans, la Lettonie redevient indépendante en 1991. Cette date marque-t-elle le début d’une importante transformation culturelle et d’un accès plus libre aux œuvres étrangères ?  
K : C’est un sujet capital qui donnerait lieu à des centaines de récits et de témoignages. D’une façon générale, regagner notre indépendance nous a donné l’opportunité de découvrir et de discuter de ce qui se passait au-delà du rideau de fer. L’accès aux cultures au-delà des frontières soviétiques durant la période d’occupation se faisait clandestinement dans le milieu « underground » ou était limité à certains individus. Seules quelques personnes parvenaient à savoir quels livres, films ou courants musicaux étaient populaires à l’Ouest. L’influence de ces œuvres apparaissait alors dans la culture lettone de manière déguisée. La culture soviétique était présentée comme le pendant positif de la culture occidentale décadente. Pour donner un exemple, les enfants en Union Soviétique ont grandi avec un dessin animé mettant en scène un chat et deux souris. Cela évoque évidemment la trame de célèbres dessins animés américains sauf qu’ici le chat était un pacifiste raffiné qui tentait d’inculquer la politesse et le respect des lois aux deux souris turbulentes. Il est vrai que vous pouviez vous procurer un ouvrage de Kurt Vonnegut par exemple mais il était si censuré et raccourci (comme de nombreuses autres œuvres) que sa lecture en était rendue rébarbative. Les années ’90 nous ont donc apportés énormément de choses. Malheureusement, l’absence de libertés et les bouleversements tragiques qui marquèrent le quotidien des citoyens donnèrent lieu à une idéalisation de tout ce qui venait de l’étranger, en commençant par le Coca-Cola, le McDonalds, les soap opéras et les ridicules publicités télévisées pour des poudres à lessiver.

Plusieurs membres de kuš! (Sabine Moore, David Schilter, Ingrida Picukane, Reinis Petersons et Martins Zutis) en visite à Helsinki.
NV : Sur le site de l’auteur letton Aivars Baranov, ce dernier présente un récit où il explique qu’il a découvert la Bande Dessinée au travers des œuvres de Daniel Clowes, Robert Crumb, Joe Sacco et Harvey Pekar. Ces ouvrages sont-ils disponibles dans les librairies lettones ?
K : Aivars a travaillé dans une poissonnerie industrielle en Ecosse il y a quelques années. C’est là qu’il a pu découvrir ces romans graphiques. Je crois qu’il n’y a qu’une seule librairie à Riga qui dispose d’une étagère dédiée à la Bande Dessinée. Elle se compose de quelques titres des éditions DC et les ouvrages les plus alternatifs du rayon doivent être les livres de Scott McCloud. Si vous cherchez des titres des éditions Fantagraphics ou Drawn & Quarterly, il vous faut les commander par internet ou les acheter lors de vos voyages à l’étranger. La plupart des auteurs lettons ne lisent donc pas de bandes dessinées du tout.    
NV : Vos revues ont régulièrement changés de format au fil des années. Était-ce dû à la volonté de trouver un format particulier qui vous satisferait et deviendrait le format « définitif » de vos revues ? Vos deux derniers ouvrages (les huitième et neuvième volumes de š!) semblent avoir trouvé une forme d’équilibre parfait entre la taille réduite de vos premières publications et la qualité des maquettes de vos plus grands formats.
K : Merci ! Le changement de format est principalement dû à des contraintes économiques mais parfois aussi à des expérimentations (comme le dépliant kuš! ou le kuš! 3x3). Les opinions divergent sur le nouveau format réduit de le revue š!; certains l’apprécient, d’autres pensent qu’il est trop petit. Quoi qu’il en soit, il semble que ce format soit le plus populaire. Il offre également d’importants avantages et nous songeons donc à le conserver pour les quatre nouveaux ouvrages que nous espérons publier en 2012.
NV : Quel est le tirage moyen de chacune de vos revues ? L’intérêt croissant pour votre travail en Lettonie et à l’étranger vous permet-il d’envisager une augmentation de ce tirage ?
K : Nos deux premiers numéros furent tirés à 8000 exemplaires et distribués gratuitement. Ils furent très bien reçus. Depuis que nous sommes passés à la vente, notre tirage varie entre 800 et 1600 exemplaires. L’intérêt en Lettonie reste limité à Riga car nous rencontrons de grandes difficultés de distribution en dehors de notre capitale. En Lettonie, nous ne sommes présents que dans sept librairies que nous approvisionnons personnellement. Nous ne pouvons nous appuyer sur aucun réseau de distribution. Nous parvenons cependant à monter des ateliers en dehors de Riga. L’été dernier, le département de l’éducation de Lettonie a invité deux auteurs français afin qu’ils participent à des ateliers destinés aux professeurs d’art dans différentes écoles du pays. L’intérêt pour la bande dessinée tend donc à croître. A l’étranger, les revues kuš! bénéficient peu à peu d’une plus grande attention. Nous vendons également nos titres en direct à des librairies partout en Europe et dans plusieurs librairies aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et au Brésil. Notre volume Female Secrets s’est relativement bien vendu sur notre boutique en ligne. Il nous est assez difficile de trouver de nouvelles librairies qui accepteraient de vendre nos revues mais, une fois que ces librairies ont accepté de prendre nos ouvrages, elles se font généralement un plaisir de nous en recommander. Nous recevons aussi de nombreuses invitations dans des festivals internationaux et il semble donc que notre travail suscite plus d’intérêt à l’étranger que dans notre propre pays.

Un article dans Diena, le plus important quotidien letton, fut récemment consacré  à kuš!. Sur la photo: Ruta Briede et Martins Zutis.
NV : Vos ouvrages bénéficient d’une aide de la Fondation des Fonds pour la Culture de l’Etat Letton (Latvian State Culture Capital Foundation). De quelle manière les institutions gouvernementales vous offrent-elles leur soutien ? Comment considèrent-elles la « Bande Dessinée » ?
K : La Fondation des Fonds pour la Culture de l’Etat Letton nous apporte son soutien de façon plus ou moins ponctuelle depuis deux ans. Nous sommes particulièrement chanceux d’en bénéficier car la Fondation a dû procéder à d’importantes coupes budgétaires suite à la crise financière. Notre problème est de ne pas pouvoir compter sur un soutien constant. Nous sommes contraints de soumettre une demande de financement pour chaque ouvrage. La Fondation semble aujourd’hui satisfaite par le résultat de notre démarche. Avant la crise, nous pouvions également compter sur le soutien financier du Département de la Culture de Riga. Au lancement de notre projet, aucune de ces deux institutions ne désiraient nous soutenir car ils considéraient la Bande Dessinée comme un produit commercial destiné principalement aux enfants. Nous sommes parvenus à leur faire changer d’avis en leur démontrant que la Bande Dessinée avait également une valeur artistique. Cela fut en partie facilité par le fait que les comités d’experts sont composés en majorité d’artistes et non pas de fonctionnaires de l’Etat. Nous avons également pu compter sur les bonnes relations que nous entretenons avec le Centre Letton d’Art contemporain et avec lequel nous avons organisé plusieurs expositions internationales de Bande Dessinée.
NV : Vos revues rassemblent des auteurs étrangers toujours plus nombreux. Ecrivez-vous directement aux auteurs que vous souhaitez voir participer à vos ouvrages ou les propositions de participation vous arrivent-elles spontanément ?    
K : Notre première revue réunissait uniquement des auteurs étrangers car nous n’étions pas parvenus à trouver un seul auteur de bande dessinée letton. Nous écrivons à de nombreux auteurs et nous en rencontrons d’autres sur des festivals. Dernièrement, un grand nombre d’auteurs se sont également mis à nous contacter spontanément. Il devient de plus en plus difficile de faire des choix tant il y a d’artistes talentueux. Nous lançons parfois un appel de participation sur divers réseaux sociaux. Chacun est libre d’y répondre et de proposer ses planches. Nous utiliserons ce procédé de manière plus mesurée désormais car nous avons reçus 97 soumissions de projets pour notre dernière revue réservée aux auteurs féminins. Cela nous a pris énormément de temps pour répondre à tout le monde et pour choisir de manière judicieuse parmi les diverses propositions. A l’heure actuelle, nous n’éprouvons aucune difficulté à réunir des récits de qualité. Nous restons cependant attentifs à l’éclosion de nouveaux talents !
NV : Votre huitième revue est un volume spécial consacré aux auteurs finlandais. Était-ce lié à une volonté de mettre en avant une parenté artistique entre vos deux pays ou à une opportunité spécifique ?
K : Nous adorons tout simplement les auteurs finlandais et leurs bandes dessinées ! Nous comptons des participations finlandaises dans presque toutes nos revues. Nous avons monté de nombreuses expositions d’auteurs finlandais à Riga et nous nous rendons chaque année au festival de bande dessinée d’Helsinki. L’Institut Finlandais de Riga s’est également montré de plus en plus entreprenant et nous a poussés à soumettre une demande à la Finnish Literature Exchange Funds afin d’être soutenus financièrement pour ce volume. Nous sommes très satisfaits par le résultat et nous espérons poursuivre cette collaboration dans l’avenir. En janvier, nous présenterons l’exposition Nordicomics à Riga et nous devrions aller à la pêche avec l’équipe de l’atelier Kuti Kuti durant l’été.
NV : Il existe un intérêt croissant pour les auteurs finlandais et, de manière plus large, pour la Bande Dessinée venue d’Europe du Nord. De nombreuses anthologies « nordiques » sont prévues en France et aux Etats-Unis cette année. Avez-vous le sentiment que nous découvrons tardivement un mouvement déjà bien installé et qui nous avait échappé ou que nous assistons à l’émergence d’un phénomène assez neuf?
K : Dans le cas des états baltes, le phénomène est très récent. Vous n’avez probablement rien raté d’important jusqu’à présent. Désormais, il faudra vous montrer plus attentif à ce qui se déroule ici ! En dehors de la Lettonie, les Estoniens posent les fondations d’un futur développement de la Bande Dessinée dans leur pays. Les choses bougent également en Lituanie où l’on assiste à l’émergence d’auteurs très intéressants. De son côté, la scène finlandaise publie depuis quelques années déjà des œuvres particulièrement novatrices. A nos yeux, il s’agit de l’une des scènes européennes les plus intéressantes du moment. Il faut la suivre avec attention. La Suède, la Norvège et le Danemark ne sont pas non plus en reste. Ces pays comptent nombre d’auteurs inspirés. J’ignore si l’on peut considérer la Pologne et la Russie comme des pays « nordiques ». Quoi qu’il en soit, il faut se préparer à y voir éclore des œuvres uniques !
NV : Pensez-vous que l’on pourrait déjà définir un style « letton » ou un trait spécifique à la Bande Dessinée telle qu’elle est envisagée dans votre pays ? Pourriez-vous nous présenter quelques auteurs locaux dont vous appréciez plus particulièrement le travail ?
K : Le trait letton pourrait être considéré au travers de son détachement à toute forme de tradition. Les auteurs lettons travaillent en dehors de toute contrainte car ils n’ont pas à se préoccuper de comparer leur travail à ce qui fut fait précédemment. La plupart d’entre eux n’y connaissent d’ailleurs pas grand-chose à la Bande Dessinée. Leur principale source d’influence reste à ce jour ce que nous publions dans les pages de nos revues. L’influence extérieure se fait cependant grandissante et j’espère que nous ne perdrons pas trop vite nos spécificités. Il me serait difficile de vous indiquer le travail d’un auteur en particulier plutôt que celui d’un autre. Aussi je préfère vous renvoyer à cette page qui réunit les liens des sites de tous les auteurs lettons que nous avons publiés à ce jour. Mon regard sur leur travail est biaisé et je serais donc curieux d’avoir votre point de vue extérieur et neutre sur la production de l’un ou l’autre de ces auteurs…

Planches de Ruta Briede dans le š! #09/ Female Secrets.
NV : Le travail de Rūta Briede me plaît particulièrement. Avez-vous déjà songé à réunir ses histoires courtes dans un recueil ou de publier des recueils ou des albums plus conséquents d’un même auteur ?
K : Rūta Briede travaille actuellement sur son premier roman graphique. Nous la suivons de près et aimerions éditer son livre lorsqu’elle l’aura terminé. Nous songeons également à publier des romans graphiques étrangers en letton. Comme aucun éditeur ne semble vouloir se lancer dans notre pays, je suppose que nous n’avons plus qu’à plonger dans cette immense brèche.
NV : En observant la liste des auteurs lettons qui participent à vos anthologies, j’ai noté un grand nombre de noms féminins. La Bande Dessinée franco-belge est longtemps restée aux mains d’éditeurs et d’auteurs masculins à destination d’un lectorat composé d’hommes et de garçons. Il aura fallu attendre plusieurs décennies avant que les femmes n’y trouvent leur place. Se pourrait-il que la grande proportion d’auteurs féminins en Lettonie soit liée au fait que la Bande Dessinée, au vu de son émergence récente dans votre pays, n’ait jamais été envisagée comme un médium plus spécifiquement « masculin »?
K : Votre explication sonne assez juste. Comme nous n’avons aucune « tradition » de la Bande Dessinée, ce médium est libre et ouvert à tous. Cette tendance est peut-être également plus globale. D’après ce que je peux observer en Allemagne par exemple, j’ai le sentiment que les jeunes auteurs les plus prometteurs semblent être proportionnellement et majoritairement des femmes.
NV : En faisant le tour des blogs et des sites des auteurs lettons, on peut aussi remarquer que leur production de bandes dessinées se fait conjointement à d’autres activités artistiques comme le design, la photographie ou la peinture. Cette première génération d’auteurs lettons est-elle issue des écoles d’art de votre pays ?
K : La plupart des auteurs lettons que nous publions sortent des écoles d’art ou y suivent encore des cours. Il n’existe cependant aucune section d’illustration et nos auteurs ont principalement suivi des formations de peinture, de graphisme, de scénographie ou, dans la grande majorité des cas, de communication visuelle. Presque tous ont également étudié quelques temps à l’étranger. Certains travaillent dans la publicité ou le graphisme et envisagent la bande dessinée comme une excellente distraction face à leur travail routinier et ennuyeux. D’autres œuvrent dans le cinéma d’animation et l’illustration de livres pour enfants. Nous sommes ravis qu’ils trouvent tous un peu de temps pour réaliser des planches de bande dessinée…
NV : Au début de cet entretien -entamé un mois avant le 39ième Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême-, vous nous expliquiez que le choix de publier vos revues en langue anglaise vous avait « offerts de nombreuses opportunités ». Le Jury du Prix de la Bande Dessinée alternative d'Angoulême confirme vos propos en décernant son "Fauve" à votre revue š! #09 : Female Secrets il y a quelques jours. Est-ce pour vous une forme de consécration?
 K: Remporter ce petit chat si mignon est en effet un immense honneur que nous ne nous attendions pas à recevoir. Il est d’autant plus agréable que nous remportons ce prix après des revues aussi importantes que Glömp, Canicola, Stripburger et tant d’autres. Nous envisageons ce prix comme une reconnaissance de notre travail et des bandes dessinées que nous publions mais également, et surtout, comme l’obligation de continuer à éditer les bandes dessinées que nous aimons et à conserver l’esprit qui anime kuš!. Nous espérons aussi que nos auteurs se réapproprieront l’honneur qui nous est fait.
NV : Pensez-vous que ce prix puisse avoir un impact concret sur la visibilité de votre revue ?
K : Il est encore tôt pour envisager l’effet qu’aura ce prix sur notre travail. Il ouvrira probablement des portes vers une distribution plus large et de nouvelles collaborations. Nous espérons qu’il contribuera à atteindre un public plus important en France où nous semblons encore pratiquement inconnus. Nous sommes déjà ravis de pouvoir enfin nous rendre au prochain Festival d’Angoulême et d’y présenter de nombreuses nouvelles revues !
 [Entretien réalisé par courrier électronique pour Nørdix entre le 29 décembre 2011 et le 1er février 2012]

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